Tag Archives: Japon

Le cosplay peut-il débarquer en France ?

15 Avr

 

 

Vous avez peut être entendu parler de ce phénomène de société tout droit venu du Japon. Cette tendance à l’origine typiquement tokyoïte qui, depuis une décennie, fait des émules aux États-Unis et serait sur le point d’investir l’Europe.

On a tous vu des photos de Nippones habillées en lolitas, longues chaussettes et oreilles de chat sur la tête, entendu parler de soirées karaoké au cours desquelles des chefs d’entreprise japonais s’enivreraient déguisés en Sangoku ou Totoro… Au regard de ces visions, nous, Français, ne pouvons nous empêcher de penser que décidément, entre ces Asiatiques et l’Hexagone, il y a plus qu’un continent !

Mais lorsque le cosplay – puisque le phénomène s’appelle comme ça – envahit les USA et qu’à New-York on voit débarquer, dans les fashion partys, des people et des anonymes habillés en héros de Star Wars, en Betty Boops ou en Bart Simpson, là il y a tout lieu de s’inquiéter et de se demander quand ce raz de marée risque de débouler chez nous.

Eh bien, pour info, c’est déjà fait !

Le cosplay est, en Occident, le jeu de rôle le plus branché du moment. Ce qui s’apparente à l’emprunt d’un déguisement dépasse largement l’idée de se grimer pour une soirée. Le « costume player » s’approprie un personnage, une attitude, adopte de nouvelles expressions, bref, incarne totalement le modèle choisi.

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Tsumori Chisato crée une collection pour Petit Bateau

23 Avr

Défilé Tsumori Chisato P/E 2010

Dans le monde des fashionistas averties, on entend parfois :

« Total Tsumori, ton short à rayures » ou « Trop Chisato, ce col fraise en mousseline » ! Alors que certaines surenchérissent, intarissables sur le sujet, d’autres opinent du chef d’un air entendu mais sont complètement larguées.

À vous, ce nom dit certainement quelque chose ? Mais, histoire de vous la jouer branchée en société , je vous résume les faits, au cas où…

Tsumori Chisato, ancienne styliste chez Issey Miyake, lance sa ligne au Japon en 1990. Si au Pays du Soleil levant la collection fait rapidement un carton, la France doit attendre 2003 pour découvrir l’artiste. Le moment où madame Chisato, inconditionnelle de la patrie de Chanel, réalise son rêve le plus cher, celui de défiler à Paris !

Les journalistes françaises, habituées à une mode japonaise structurée, un poil rigide et parfois trop plissée, accueillent à bras ouverts l’arrivée de ces créations nippones, fraîches et flatteuses, dotées d’imprimés légers et de détails raffinés. Car selon Tsumori, la femme doit pouvoir « s’habiller de rêve et d’exotisme ».

Très vite, la créatrice ouvre une boutique à Paris, et intègre le plus hype des grands magasins parisiens : Le Bon Marché.

Ça, c’est fait. Mais depuis ? Lire la suite

Prada accusé de licencier les moches

22 Avr

© Prada

Après « Yahoo n’aime pas les mères qui travaillent ? », voici la scène 2 de l’acte III, le retour de l’employeur vache :

Prada n’aime pas les moches

Tout commence en mai 2009 lorsque Davide Sesia, directeur de Prada au Japon, décide de faire un petit tour de reconnaissance dans une quarantaine de boutiques de l’enseigne. Avec une idée derrière la tête : purger la boîte des employés qui ne seraient pas… beaux. (Non, ça n’est absolument pas subjectif, du tout.) Il demande donc à Rina Bovrisse, sa senior retail manager, qui affiche au compteur 18 ans d’expérience dans l’industrie de la mode, de se débarrasser du personnel « vieux, gros, moche, à mauvaise dentition, dégoûtant ou qui n’aurait pas le look Prada ».

Ça veut dire quoi, moche ?

© Prada

Aaaah le look Prada… Ses détails tout en délicatesse, jamais vulgaires. La marque se voudrait dépositaire d’un bon goût « à la pointe », comme on dit. Et à mes yeux, à la pointe du pas beau ! Non, je ne suis pas une grande fan des créations Prada, qui me semblent le plus souvent repoussantes. Mais ça n’engage que moi, n’est-ce pas ? Ma perception du beau n’a d’incidence sur personne, alors que celle du père Sesia voudrait mettre 15 managers à la porte pour délit de sale gueule. Lire la suite

Manga mon amour

2 Mar

Le moment est parfait pour brandir mon étendard et partir en guerre au nom d’un art : le manga. Oui, tu lis bien : je défends la bande dessinée japonaise en tant qu’art. Tout d’abord, comme la BD européenne, c’est un art graphique à n’en pas douter (là-dessus, personne ne pourra me contredire). Avec ses séries cultes et ses maîtres. Et surtout avec sa foule d’adeptes (toujours grandissante en France). Et mon sensei à moi, mon idole, vient de sortir les deux premiers volumes d’un nouvel opus, dont l’annonce me faisait déjà frémir d’avance. C’est donc fébrile que j’ai attendu le 18 février pour la sortie de Pluto de Naoki Urasawa. Entre lui et moi c’est une histoire d’amour, celle d’une rencontre.

Rappel des faits : 2002, j’habite depuis trois ans près d’un mangastore où je vois défiler une horde d’ados et adultes qui exultent littéralement en sortant. Ma curiosité est piquée. Un peu plus tard, je lis une critique élogieuse de Monster, un manga du type thriller psychologique. En bonne fan de la culture japonaise (disons même asiatique) que je suis, je ne peux plus faire mine d’ignorer cette contre-culture qui se développe en France, surtout quand c’est sur le trottoir en face de chez moi. Je franchis donc la rue et me décide à pénétrer dans ce temple. Un tome, deux tomes… Dix-huit en tout que j’avale boulimiquement. Lire la suite