Jeudi dernier, les boutonneux tardifs, fans de Facebook et autres lolitas en mini-shorts en denim et sacs à mains griffés sont passés par l’épreuve mythique de la philo. Dix ans après, l’Indécise karmique tente de repasser l’épreuve.
- L’Indécise en terminale S
Jeudi matin, 8 heures. J’ai infiltré, incognito, les classes de matheux. Look de rigueur oblige, j’ai viré mes créoles et mon poncho pour enfiler un tailleur bleu marine et des ballerines Repetto. En guise de sac, un cartable d’institutrice en cuir (très tendance) et, pour tout accessoire, une calculatrice géante (vous savez celle qui permet de faire des projections, des intégrales et toutes sortes de choses uniquement compréhensibles par un élève de terminale S, justement). Ce n’est qu’en rejoignant mes petits camarades scientifiques que je me rends compte de ma grossière erreur : aucune binoclarde avec serre-tête vert sapin à l’horizon. Seulement des it-bags, des iPhone, des iPod, des iPad, enfin tout le stock des grands magasins boulevard Haussmann réunis. Conclusion numéro 1 : rien ne ressemble plus à un élève de terminale S qu’un élève de n’importe quelle autre terminale.
Mais revenons à nos moutons. Le sujet posé sur la table, les hostilités commencent. J’ai le choix entre trois disserts : Lire la suite